Source : Midi Libre – Édition du 04/10/2011, 23 h 57 | Mis à jour le 05/10/2011, 06 h 39
Montpellier Amétyst : des magistrats financiers très cinglants
Le rapport va dans le sens des riverains. (JEAN-MICHEL MART / MIDI LIBRE)
Le rapport de la chambre
régionale des comptes passent en revue les dysfonctionnements de l’usine Garosud.C’est le coup de la deuxième lame. Quelques jours après l’enquête nationale de la cour des comptes, qui évoquait déjà le site montpelliérain, la chambre régionale des comptes vient de mettre en ligne le rapport qu’elle a consacré à l’usine de méthanisation. Une étude détaillée de 52 pages qui pointe les difficultés déjà connues d’Ametyst – odeurs, mise au point retardée – et relève également des dysfonctionnements moins visibles mais qui font
de l’unité un casse-tête, pour l’Agglo, son exploitant, les riverains ainsi qu’une très mauvaise affaire pour les finances publiques.
D’emblée, les magistrats financiers s’interrogent : « Il n’était peut-être pas opportun de construire l’équipement dans une zone urbaine, proches d’habitations et d’entreprises. » Dans la phase de travaux, et après que le coût du projet soit passé de 57 M€ à 72 M€ en un an, la chambre régionale relève notamment la mauvaise répartition des rôles, voire le doublon entre l’assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO) d’un côté et le mandataire de l’autre. Cela alors que le premier contrat remporté par le groupement Girus-BCEOM représente un montant de 730 000 € et le second, attribué à la Serm, une somme d’1,5 M€.
Plus loin dans le rapport, après s’être étonnés que l’audit de conformité ait été confié à un bureau n’ayant aucune référence en matière de méthanisation, les magistrats analysent le montant des travaux complémentaires lancés depuis l’inauguration de l’usine pour tenter d’en atténuer les nuisances et améliorer la sécurité. Ces
ajustements représentent une somme totale de 18 M€ dont 13,6 M€ ont été pris en charge par l’Agglo et un peu plus de 4 M€ par le constructeur, Vinci. Sur les seuls travaux de mise en conformité (11 €), la part de l’Agglo s’élève à 83,4 %, ce qui soulève l’étonnement de la chambre, selon laquelle les travaux liés au traitement des odeurs résultent « d’un défaut de conception de l’ouvrage » et auraient dû être imputés au constructeur.
Alors que l’exploitation de l’usine a été confiée au groupement Novergie-Vinci Environnement-Sogea-Sud, dans le cadre d’une délégation de service public, l’Agglo s’est également trouvée contrainte de le dédommager en raison des difficultés de démarrage. Un avenant a été conclu pour une somme de 2,4 M€ pour la période allant d’avril 2008 au 31 octobre 2010.
Au fil des mois, les relations entre les responsables d’Ametyst et les services de l’État se sont passablement dégradés et le rapport de la CRC révèle que ces tensions ont conduit la Dreal à dresser, en avril 2010, un procès-verbal « justifié par le délit d’exploitation non conforme par personne morale d’une installation classée autorisée ». Un certain nombre de travaux demandés par le préfet dans le cadre d’une mise en demeure n’avaient été pas totalement réalisés… En avril 2009, c’est l’inspection du travail qui avait relevé le nombre élevé d’accidents du travail liés à la présence importante d’ammoniac dans deux zones de l’usine. Une pollution occasionnée par « un défaut dans la conception du système de ventilation et l’absence d’un système d’alarme permettant la détection des émanations nocives ».
En fin de semaine dernière, à l’Agglo, la présentation du rapport a donné lieu à un débat entre les élus. Sans pour autant que le choix fait pour la politique de traitement des ordures ménagères en 2003 soit remis en cause.
GUY TRUBUIL
This fantastic post was very nicely written
canada goose jackets Autmotive Lift Services Offer More Than Just Sales And Accessories
burberry outletOff Price Designer Inspired Sunglasses For Budget Socialites